Tout savoir sur les pfas et la pollution de l’eau du robinet en Suisse

Tout savoir sur les pfas et la pollution de l’eau du robinet en Suisse

Qu’est-ce que les PFAS et pourquoi en parle-t-on tant ?

Les PFAS, un acronyme pour « substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées », sont un groupe de produits chimiques synthétiques que l’on retrouve dans d’innombrables produits du quotidien : poêles antiadhésives, vêtements imperméables, emballages alimentaires et bien plus encore. Surnommées les « polluants éternels », ces substances sont conçues pour résister à l’eau, à la graisse et à la chaleur. Pratique ? Certes. Mais ce qui les rend si utiles à court terme pose un problème énorme à long terme : elles ne se dégradent quasiment pas dans l’environnement.

En Suisse, comme dans d’autres pays, les PFAS se retrouvent désormais dans des endroits où on ne les invite pas : notre eau du robinet. Mais comment cela est-il possible et surtout, que peut-on faire pour y remédier ? Restons ensemble, on creuse tout ça !

PFAS dans l’eau suisse : un danger invisible mais bien présent

La Suisse, avec ses montagnes idylliques et son eau réputée pure, semble à première vue à l’abri de ce genre de problématique. Pourtant, des études récentes montrent que cette image parfaite pourrait être un peu ternie. Selon un rapport de l’Office fédéral de l’environnement, des traces de PFAS ont été détectées dans plusieurs sources d’eau, y compris dans l’eau potable de certaines régions.

Mais comment ces substances arrivent-elles dans notre eau ? Les sources sont multiples : les rejets industriels, les eaux usées, les produits ménagers qui, une fois éliminés, laissent des résidus chimiques. Ajoutez à cela les résidus de mousses anti-incendie utilisées près des zones de production d’eau potable, et le problème devient rapidement complexe.

Quels sont les risques pour la santé ?

Alors, que se passe-t-il si vous consommez de l’eau contaminée par des PFAS ? Bien que ces substances soient étudiées depuis plusieurs décennies, il reste encore de nombreuses zones d’ombre. Ce que l’on sait, c’est que les PFAS ont tendance à s’accumuler dans l’organisme et peuvent potentiellement causer des effets négatifs, notamment :

  • des perturbations hormonales,
  • des problèmes de fertilité,
  • un impact sur les systèmes immunitaire et cardiovasculaire,
  • et, dans certains cas, un risque accru de développer certains cancers.

Rassurez-vous cependant : boire de l’eau contenant des PFAS ne signifie pas que vous courrez immédiatement un danger sévère. Tout est une question d’exposition prolongée et de concentration. Cependant, c’est une raison de plus pour prendre ce problème au sérieux dès maintenant.

Qu’est-ce qui est fait en Suisse pour régler le problème ?

Heureusement, la Suisse ne prend pas ce sujet à la légère. Les autorités fédérales surveillent de près la présence des PFAS dans les eaux. L’Office fédéral de l’environnement a mis en place des démarches pour mieux identifier les sources de pollution et y remédier.

La législation helvétique prévoit aussi le renforcement des contrôles sur les rejets industriels et les pratiques agricoles. Par exemple, certaines entreprises sont maintenant soumises à des normes strictes concernant leurs rejets chimiques. Mais entre nous, cela suffira-t-il ? Malgré ces efforts, les « polluants éternels » sont là pour rester un moment et leur élimination complète demande des solutions techniques coûteuses et complexes.

Comment protéger votre eau au quotidien ?

Heureusement, en attendant les grandes réformes, chacun peut agir à son échelle ! Voici quelques astuces simples mais efficaces pour limiter l’exposition éventuelle aux PFAS dans votre eau :

  • Installez un filtre à eau domestique : Les filtres à base de charbon actif ou technologie par osmose inverse sont parmi les plus efficaces pour réduire les traces de PFAS.
  • Privilégiez des produits de consommation « sans PFAS » autant que possible, par exemple des poêles sans revêtement antiadhésif ou des vêtements imperméables écologiques.
  • Évitez l’eau embouteillée suspecte si elle provient de zones où les PFAS sont signalés.
  • Renseignez-vous auprès de votre fournisseur d’eau pour connaître la qualité de l’eau distribuée chez vous.

Ces gestes, bien qu’imparfaits, peuvent jouer un rôle non négligeable pour réduire votre exposition quotidienne.

Une opportunité pour repenser notre consommation

Pour finir sur une note positive, cette prise de conscience autour des PFAS peut être l’occasion idéale de revoir nos habitudes. Peut-on réduire notre utilisation de produits contenant des substances chimiques controversées ? Et si on se tournait vers des alternatives plus respectueuses de notre santé et de l’environnement ? Après tout, chaque petit choix compte.

Alors, la prochaine fois que vous remplissez votre verre d’eau, posez-vous la question : que pourriez-vous faire aujourd’hui pour préserver la transparence de cette précieuse ressource demain ? Cela ne tient souvent qu’à de petites actions du quotidien. Et en Suisse, si nous avons bien une richesse à chérir, c’est sans aucun doute notre eau.